L'école hôtelière Savoie Léman de Thonon-Les-Bains a été créée par le décret du 2 avril 1912

sous l'impulsion du Sénateur de Haute Savoie, monsieur Jules MERCIER.

 

 

Ceci fait du lycée hôtelier Savoie Léman, le plus vieux lycée hôtelier de France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rue Vallon

Libération de Thonon le 16 août 1944 à laquelle ont participé

plusieurs Résistants que nous avons rencontrés:

Claude BAR, Robert LACROIX,

Fernand MONTAND, Gilbert PACHOUD....

 

 

 

 

 

 

 

En 1944 l'école-hôtel devient le siège de la milice.

 

 

 

« Elèves et maîtres ont vécu ici des heures à la fois tragiques et glorieuses.

Ce fut un exemple national en ce lieu où régna la barbarie,

pourtant un établissement voué aux seuls bienfaits de l'instruction,

de l'entente et de l'espoir en l'existence. »

 

Pierre ROGUET, seul évadé du Savoie Léman.

 

 

Armand ANTONIETTI

1903-1998

Hôtelier restaurateur, Professeur, Auteur et Résistant.

 

 

"...D'anciens élèves de l'école hôtelière revenaient nous voir ;

ils étaient partis de chez eux pour éviter les camps de travail en Allemagne;

je réussis à en placer quelques-uns comme surveillants des élèves de l'école."

 

(le 18 février 1944) "Les arrestations commencent aussitôt dans la ville ; on perquisitionne, on vole;

les agents de renseignements ont bien fait leur travail,

les surveillants sont parmi les premiers arrêtés (un élève de l'école fut identifié comme étant

un agent de la Gestapo...).

Les inspecteurs commencent les interrogatoires."

 

" Le commandant F.T.P. Flandin, meurt sous les coups durant son interrogatoire.

(...Même mort, les miliciens lui sautaient sur le ventre avec leurs gros souliers

et cela devant les élèves...)"

 

" Je suis moi-même arrêté le 23 février, vers 17 heures.

Le 24 février, la première cour martiale ouvre ses "assises" dans les locaux du Savoie Léman.

On juge sans appel, sans défense et il suffit de quelques minutes pour fixer le jugement : la Mort."

 

" Les camarades Bouvet, Troillet, Grépillat, Angeli, Genoud, Tailleu

sont fusillés dans la cour de l'école le 26 au matin."

 

 

" Tous les jours, de nouveaux prisonniers arrivent.

Ils occupent les places laissées vides par les camarades fusillés ou emmenés à Annecy."

 

" Les interrogatoires durent jusqu'au 4 mars ; nous sommes sous le coup de la terreur ;

les élèves que nous apercevons durant nos corvées à l'extérieur, semblent terrorisés et révoltés.

En effet toutes les nuits deviennent de véritables cauchemars  ;

on entend dans tout l'hôtel les cris et les plaintes des résistants torturés."

 

Extraits d'un texte de mémoire rédigé par Armand ANTONIETTI en 1966.

 

Armand ANTONIETTI s'évadera, grâce à son fils et à un de ses élèves,

le 21 avril d'Annecy où il a été transféré et cela 48h avant la date fixée de son exécution.

 

 

 

Parmi ce groupe d'élèves en 1943, se trouve Isidore ARON

(le second à partir de la droite au premier rang),

jeune juif savoyard, ancien élève du lycée de Bonneville.

Arrêté et déporté, il est mort au camp de concentration de Dachau après sa libération.

 

 

Nos plus vifs remerciements à Madame J. NEPLAZ-BOUVET

pour son aide dans la réalisation de ces  deux pages.